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Thierry Michelet

mercredi 3 août 2016, par formentera


Hommage à Thierry Michelet ( 1958 - 2013 )

Thierry Michelet artiste peintre, a exposé en avril 2010 au loft de Saint Medard en Jalles, avec son ami Alain Beguerie photographe et auteur, qui exposait ses photographies. C’est grace Alain qui nous l’avions rencontré.

Les tableaux de Thierry..merveilleuses oeuvres de taille imposante ne pouvaient pas tenir dans la galerie du Parc des Arts, c’est lui qui a décidé d’exposer ses Polaroids...Alain était naturellement d’accord. Nous avons saisi ce fil d’or qui nous a emportés dans son univers pictural de ses oeuvres de très forte personnalité. Des perspectives hallucinantes de portraits d’amis, autoportraits, un panorama d’oeuvres inoubliables. Vous comprendrez en découvrant son oeuvre.

Et quelques années plus tard....

Polaroids, polaroids.. un travail que j’ai aimé beaucoup car il met en valeur ces mêmes polaroids escarification d’une période sombre de sa vie, une sorte d’écrasement de cette époque, à partir de là est né une création superbe et complice avec l’auteure Marie-Paule Bargés.

Polaroids

Ici un diaporama, curiosité que Thierry a réalisé en 2013, avec ses autoportraits, diaporama qui prend une profondeur inattendue avec sa disparition la même année.

Profile pictures


Thierry Michelet par Gilles-Ch. Réthoré

© Thierry Michelet

Thierry Michelet est/était de ceux-là, moins les généralités idiotes et lieux-communs énoncés plus haut. Un diplômé de 1982 des Beaux-Arts de Bordeaux, ayant galeries le représentant et collectionneurs, achats d’institutions muséales, textes et catalogues disputant ou discutant ses mérites, ses phases de recherche, les pas de coté pour s’approprier (de nouveau…) une technique ou perception atypique d’un outil… L’atelier rend-il pour autant témoignage de ces contradictions et compléments, ajouts soudains ou récurrents  ?

L’atelier… Celui des combles de l’imaginaire romantique sclérosé, c’est-à-dire dépouillé, glacé l’hiver et torride l’été  ? Le loft aux baies translucides zénithales ou septentrionales, parois de briques blanches et cimaises discrètes, treuils et élévateurs  ; le hangar, le studio-duplex coquet ou le réduit sobre  ? Et le coin de table du bistrot, il compte pour de la margarine, peut-être  ? Michelet photographe autonome fit des tirages «  normaux  » chez les amis équipés pour cela, des maxi-tirages chez et avec son ami Alexandre Delay, découvrant les joies du mouillage-révélateur-fixateur-rinçage au Mir dans des baignoires et gouttières de PVC construites à cet effet, et autres tours de main que la nécessité commande, pour maîtriser marouflages sur tissus ou plaquages sur bois. Mais également, atelier de terre battue partagé avec l’ami sculpteur-peintre Luc Lauras, dans un ex-chai des Chartrons. Ou bien l’appartement du vieux Saint-Pierre, qui dicte les formats des châssis, les heures d’ensoleillement, le studio dans la ruelle en coin où les Dames libéraient la vertu des magistrats du proche Palais.

Et même, même… Un atelier «  étudié pour  », de ceux-là mêmes, ces prêts/près-à-artister, que l’on bade rue du Faubourg-des-Arts, à Bordeaux, échec patent de la programmatique des technocrates qui «  savent-si-bien-ce-qu’il-te-faut  ». Charités stupides. Insultes à la différence, aux «  modifications  ». Thierry Michelet s’en évacua  ; il ne fut pas le seul. Les Bâteau-Lavoir et Ruches ne se décrètent guère. Ni les squats inventifs et autonomes…

L’atelier d’hier était parfois entre les pages d’un carnet Moleskine ou Conté. Il fut aussi dans les ordinateurs que Thierry Michelet dominait, ayant créé l’un des tout premiers blogs d’artistes, à Bordeaux, «  Périclès  », avec J.-Ph. Halgand et autres complices. Années 1990.

Ateliers-palais aussi, en résidence, c’est-à-dire œuvrant dans de «  bonnes conditions  » en France ou à l’étranger : l’atelier est mobile, voire multiple, lorsqu’il faut que le peintre coopère avec un autre créateur, un «  commanditaire  », comme disait Emmanuel Hocquard, par exemple. Il y eut Alain Béguerie et son propre studio d’artiste-photographe, allié manœuvrant prises de vue et distorsions optiques, préalables négociés aux sidérantes peintures des apesanteurs et éthers d’une époque. Va-et-vient qui racontent la hauteur ou la distance prises par l’artiste, le ramenant tantôt à la période des «  Polaroid arrangés  » des années 1980, tantôt à des batailles fauvistes-expressionnistes, tantôt faux frères des Gauguin-Bacon et Lucian Freud…

L’atelier. Les ateliers. Ceux de Michelet, impasse Bardos ou aux étages d’une Résidence du cours du Médoc, un puits de jour, une lucarne, une baie crépusculaire ; viendra le moment où le lecteur voudra goûter les éclairages de l’œuvre d’un ami, mien. Local. Universel.

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